Jusqu’aux bombardements par les Alliés de mai 1944, la ville d’Angers a été relativement épargnée ; il n’en fut pas de même pour sa population.
Dans les années qui suivirent, le développement de la cité angevine a conduit le Ministère des Finances à regrouper ses services dans un nouvel édifice dont l’architecture est en tout point réussie.
C’est ce que cet article publié dans la revue Architecture Française en 1959 nous permet de découvrir.
R-A Coulon, architecte-en-chef, O. Caplain, architecte conseil
Le nouvel immeuble de la Trésorerie générale du Maine-et-Loire à Angers regroupe, en un bâtiment (1), les services qui étaient répartis dans plusieurs immeubles vétustes. Il comporte : la partie publique (hall des guichets, caisses), des bureaux pour les sept services de la Trésorerie, des locaux d’archives et des services généraux.
Afin de dégager les vues du croisement dangereux proche, afin également de laisser visible l’hôtel du trésorier général (2), les architectes n’ont utilisé qu’une partie du terrain mus à leur disposition; ceci a été rendu possible par le parti architectural d’une tour de bureaux de 6 étages sur rez-de-chaussée. Cette solution a également l’avantage d’assurer une meilleure indépendance de chaque service.
L’ossature est en béton armé; les allèges sont traités en revêtement pierre et es ouvertures sont équipées de châssis en aluminium.
L’immeuble ne prend jour que sur trois côtés, d’où le mouvement courbe donné au plafond du rez-de-chaussée permettant l’éclairage du centre du hall et la distribution en U des bureaux autour des liaisons verticales.
Le chauffage est assuré en plafond par serpentins dissimulés sous des plaques perforées créant ainsi une ambiance thermique et acoustique agréable. Les bureaux sont chauffés par convecteurs en allèges dans lesquelles sont également incorporés les volumes de rangement. La ventilation est assurée par des châssis coulissants en partie basse et impostes ouvrantes équipées de stores.