Dès l’installation des premiers habitants en 1960, la population du Haut-du-Lièvre est surtout constituée de jeunes ménages avec de jeunes enfants.
D’où l’importance de ce groupe scolaire qui comporte une école maternelle, une école primaires pour les filles et une pour les garçons.
Cet article publié dans la revue Architecture Française au début de 1961 présente le premier groupe scolaire construit au Haut-du-Lièvre.
Paul LA MACHE, architecte
Le groupe scolaire du Haut-du-Lièvre a été réalisé dans le cadre des commandes groupées du Département de Meurthe-et-Moselle. Il est le premier es établissements scolaires qui doivent compléter le grand ensemble d’habitations en cours de construction sur le plateau au Nord-Ouest de Nancy.
Il comprend : 10 classes pour les garçons, 10 classes pour les filles, 4 salles d’exercice pour les tout-petits (avec possibilité d’extension de 2 salles), 1 salle d’éducation physique et 4 logements.
Le terrain présentant une légère déclivité vers le Sud-Est, le jeu des volumes, les mouvements de terre et les plantations d’arbres ont permis de marquer sur la pente une succession de plans horizontaux. Ainsi, en modelant le terrain et en lui donnant un rythme, on a essayé de créer, pour chaque école, un espace particulier.
Légendes du plan masse : A : Ecole de garçons. – B : Ecole de filles. – C : Ecole maternelle. D : Gymnase. E : Service médical, cantine et logements.
Les principes de construction fixés par les éléments de base sont les suivants : des portiques de béton armé tous les 3,50 m (toutes les deux travées), des planchers constituées par des dalles pleines de 10 centimètres, la couverture a été réalisée avec des bacs aluminium posés sur des fermettes métalliques.
En façade, le béton reste brut de décoffrage, les allèges sont en briques de laitier peintes, ou revêtues de grès cérame de couleur bleue .
Les menuiseries métalliques sont constituées par des châssis basculants sur châssis fixes en partie basse ; ces derniers permettent d’augmenter la hauteur des allèges tout en conservant la vue vers l’extérieur.
Les sols des classes sont revêtus de linoleum et ceux des circulations en Solmétal.
Une chaufferie centrale fonctionnant au grain flambant de Lorraine, équipée d’une vis preneuse en soute, alimente un circuit d’eau chaude. Les surfaces de chauffe sont constitués par des radiateurs acier placés en allèges.
Les plafonds sont traités bruts de décoffrage à l’exception de ceux du dernier niveau qui sont en bois vernis.