Si Louis Arretche est souvent cité en tant qu’enseignant des Beaux-Arts de Paris, dont il a dirigé le plus grand atelier de l’après-guerre à Mai-68, il est aussi l’un des architectes urbanistes les plus prolifiques des Trente Glorieuses.
Il est nommé architecte en chef de la reconstruction de Coutances en 1944, puis de Saint-Malo à partir de 1947. Avec l’urbaniste Marc Brillaud de Laujardière, Louis Arretche a réalisé l’un des exemples les plus typiques de la reconstruction “à l’identique” de l’après-guerre, sur la base d’un schéma urbain de la ville intra-muros complètement repensé tout en préservant l’identité de la cité. Les monuments historiques ont été restaurés. Certains immeubles ont été remontés pierre par pierre. Un nombre significatif seront entièrement nouveaux, mais avec des façades de granit, à l’ancienne.
En 1955 Louis Arretche devient architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux. A ce titre, il se voit confier la réalisation de plusieurs équipements publics dont quatre campus universitaires à Rennes, la rénovation du quartier du Colombier, et sa dalle, à Rennes également, et l’usine marémotrice de La Rance.
On a pu écrire de lui : « Reconstructeur d’un passé repensé pour le présent à Saint-Malo, ou bien constructeur d’un présent tourné vers le futur à Rennes, il nous est forcé de reconnaître que Louis Arretche laisse une œuvre considérable en Bretagne, malgré la faible notoriété dont il jouit de nos jours».
Il construit sur la célèbre place du vieux marché au centre du cœur historique de Rouen l’église Jeanne d’Arc (1970 1979). Il participe à la reconstruction de la Passerelle des Arts à Paris (1982 1984) et contribue au projet du pont Charles de Gaulle à Paris (1988 1995).